Le calendrier des implantations

 L’avis des bunkers-archéologues sur le camp de Saint-Pabu

Les constructions du camp se sont réparties en trois catégories :

1-La défense anti-aérienne : Elle est constituée par la flak ( Canons anti-aériens).
2-Les installations : Construites pour le fonctionnement du camp et des radars
3-La défense terrestre : Elle assure la protection rapprochée du camp.

Lorsqu’ils comparent le camp de Saint Pabu avec les stations radars de même type ( il y en avait tout le long du mur de l’Atlantique ), les bunkers-archéologues sont unanimes :  à la libération le camp de Saint-Pabu n’était pas fini ou plutôt incomplet.  Les allemands avaient de grands projets, comme la construction d’un abri de type « machine » pouvant abriter une petite centrale électrique.

Le planning des constructions

Les choses se sont nécessairement faites par étapes, à partir de 1941, et bien avant la constitution du Mur de l’Atlantique, qui lui a débuté courant 1942. Saint-Pabu est parmi les premières stations radars implantées en France, priorité due évidemment à l’importance du port de Brest, et pas du tout à des risques de débarquement comme en d’autres endroits. D’après le vol anglais de repérage décrit par Jones, nous savons qu’il y avait déjà (au moins) un radar en fonction le 5 octobre 1941.

DOL 1

Les opérateurs allemands utilisaient des « calques » pour pointer les avions ennemis.
Yves Blanchard et son complice Gildas Saouzanet ont étudié ces documents récupérés après la guerre. Ils couvrent des vols qui se situent entre le 2 et le 17 novembre 1941, mais ils semblent issus d’au moins trois radars… Le bunker Anton (L479) et ses tables Seeburg n’existaient pas encore à cette époque, et ces calques ont dû être relevés sur un coin de table.

Fin 1942 les chantiers sont lancés pour les bunkers L410 qui seront terminés en mars 1943. Le PC de la chasse est livré début 1944. Les bunkers de type 622, 661, L419a seront eux aussi terminés vers fin 1943.
Certains aménagements de terrain comme les tranchées anti-char ne seront jamais terminées.

Comment arrive-t-on à dater une construction ?

En croisant les informations avec la date de mise en service des plans reglebau et le délai de construction des ouvrages, il est possible d’obtenir une fourchette qui indique la date de mise en service d’une construction. A Saint-Pabu une indication sur le L410 de la rue du stade «7/3/1943 » nous donne une date de livraison. Bien sur, cela reste un indicateur et non pas une affirmation. De même sur le L479 de la rue Avel Vor il est possible de lire la date « 1944 », elle à été écrite dans le ciment frais par un ouvrier de l’époque.
DATE SUR L479