Les bunkers


C’est le nombre d’ouvrages bétonnés recensés en 2016.


Mais pourquoi tous ces bunkers ?

Ils sont nécessaires au bon fonctionnement du camp : des bunkers de type 661, 662, Vf2a, L419a, ainsi que de nombreux  « Tobrouks »(Petit abri pour 2 soldats) sont construits pour les groupes de combats chargés d’assurer la sécurité du camp. Le camp est constitué de baraquements semis enterrés qui sont construits pour les personnels chargés du fonctionnement des radars.

Des cuves de « flak*» positionnées sur L410a,  L410, VF2a, assurent la protection anti-aérienne des installations. En l’état actuel des connaissances, la station était protégée par 9 canons de 2cms Flak*. L’ensemble de ces  constructions s’échelonnent principalement le long de la rue Avel Vor et de la rue du  Stade. La recherche et le positionnement de ces cuves de flak a nécessité au préalable l’étude de photographies aériennes. Ci dessous: trois cuves de flak vues du ciel sur cette photo IGN de 1975.


*Canons anti-aériens. Une partie de cette flak était positionnée provisoirement sur des plates-formes en béton, ou dans des emplacements aménagés sur le terrain, dans l’attente de la construction de la cuve pouvant l’accueillir. Par exemple, les deux L419a de la rue Avel Vor sont dépourvus de cuve de flak.


L’inventaire de 1947

Le 28 octobre 1947 Le maire de l’époque, Mr BEGOC procède à un inventaire des constructions effectuées par les allemands sur la commune. Cet inventaire commence par les points d’appui autour de Saint-Pabu : Le passage (Position Re1) ; Kervigorn (Position Re2) ; Corn Ar Gazel (Re3 et 4) ; Erleac’h (Re5). Il finit par le camp (Position Re500).

Cet inventaire comptabilise 84 constructions de tous types allant des baraquements de plus de 50 mètres aux abris de 2m. Cependant, l’analyse du document nous montre que les dimensions sont approximatives et que des constructions manquent à l’appel. Par exemple, la pointe de Kervigorn compte sept bunkers toujours visibles de nos jours, alors que le maire de l’époque n’en compte que quatre et une citerne d’eau. Le bunker de type 635 qui est un ouvrage particulièrement imposant est manquant.


L’inventaire de 2016

En comparaison avec celui de 1947, l’inventaire  effectué en 2016 est orienté « Bunker-archéologie ». Il recense les constructions allemandes selon leurs types d’utilisation, ce qui était loin d’être la préoccupation du maire en 1947.  Ne sont référencés ici, uniquement les bunkers qui sont visibles de nos jours. Il manque à l’appel les baraquements et quelques « petites constructions » faciles à démolir tel que les tobrouks, citernes, petits abris, réserves d’eau. La copie de cet inventaire est disponible dans la rubrique « ressources » de ce site.